« Vous avez débuté contre l'Autriche (1-0, lundi) alors qu'on vous imaginait plutôt remplaçant au début de la préparation. Est-ce que ce premier match de l'Euro peut être un déclic pour vous ?
C'est clair que je ne m'y attendais pas mais quand on est appelés pour l'Euro, il faut se tenir prêt pour aider l'équipe. J'ai joué le deuxième match amical (contre le Canada, 0-0), j'ai enchaîné avec le premier match de l'Euro et on a enchaîné deux clean sheets, c'est un motif de confiance.
Vous avez été aligné axe gauche alors que vous avez l'habitude de jouer à droite avec Arsenal. Comment vous adaptez-vous ?
C'est sûr qu'en club, la plupart du temps, je joue à droite. J'en ai déjà parlé avec le coach (Didier Deschamps) qui m'a demandé pendant le stage de préparation si je pouvais jouer à gauche. J'ai répondu oui car j'y ai joué au début de ma carrière, ce n'est pas un problème même si ça change pas mal de choses pour la relance. Quand je reçois la balle sur mon pied gauche, c'est plus dur de ressortir mais les coéquipiers m'aident aussi. Pour défendre, il faut également s'orienter d'une autre manière.
Avez-vous échangé avec Mikel Arteta, votre entraîneur à Arsenal, au sujet de votre match de lundi ?
Je n'ai parlé avec aucune personne d'Arsenal, le coach est en vacances, il faut le laisser tranquille... Je n'ai pas parlé non plus avec mes coéquipiers, je les vois déjà trop pendant la saison, il faut les laisser respirer aussi (sourire). Je sais faire mon autocritique personnelle, je n'ai pas besoin d'autres personnes pour débriefer.
« Le maillot en sélection est beaucoup plus lourd car tu as tout un pays derrière toi. En club, c'est juste la ville. »
Que faites-vous pendant votre temps libre depuis l'arrivée en Allemagne, et vous arrive-t-il de vous ennuyer ?
Je ne vais pas vous mentir, c'est vrai que c'est long. Au camp de base, on a certaines choses à faire. Le matin, on n'a pas entraînement, on s'occupe comme on peut aux cartes, en jouant à la Play, et avec le premier match qui est passé, ça commence à aller plus vite.
Comment avez-vous géré le domaine aérien contre l'Autriche ?
On a bien défendu, on a été bons sur les ballons aériens. C'est plus facile quand le gardien dirige et nous parle du début à la fin. On sait ce qu'on doit faire et ça fait du bien, surtout pour un joueur comme moi qui débute une compétition comme ça.
En quoi est-ce difficile d'évoluer en sélection au même niveau qu'en club ?
C'est différent, le maillot en sélection est beaucoup plus lourd car tu as tout un pays derrière toi. En club, c'est juste la ville.
Quelle était la teneur de votre autocritique après l'Autriche ?
Quand tu ne prends pas de but, c'est un bon premier point positif. Il y a deux-trois situations où on aurait dû mieux faire et Mike (Maignan) nous a sauvés. On va continuer comme ça et essayer de bien faire encore.
Comment voyez-vous le match de vendredi contre les Pays-Bas, qui ont un temps de récupération supérieur ?
C'est sûr qu'on a deux nuits de moins qu'eux mais on ne va pas commencer à chercher des excuses. Ça va être un match difficile contre une grande équipe. On sait que le deuxième match est déterminant et on va tout donner pour le gagner. Leur force, c'est qu'ils ont beaucoup de grands joueurs de haut niveau, il y avait beaucoup d'intensité lors de leur match contre la Pologne (2-1, dimanche). Comme on les a battus en Ligue des nations, ils voudront nous battre en poule. »