Timothy Fayulu, le héros improbable de la RD Congo : deux arrêts après être entré pour la séance de tirs au but

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Il est passé, le temps d'une dizaine de minutes, d'un illustre inconnu à une vedette inoubliable au pays. Il s'appelle Timothy Fayulu, un gardien au CV pas très reluisant, prêté cette saison par Sion au club arménien du FC Noah, où il occupe un rôle de doublure. Pas vraiment le profil d'un international en puissance, donc.

L'ÉQUIPE
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Le natif de Genève, qui a oscillé durant sa jeunesse entre les équipes de jeunes de la République démocratique du Congo (U17) et de la Suisse (U20, Espoirs) ne comptait d'ailleurs jusqu'à hier qu'une petite sélection avec la RDC, jouée à Orléans lors d'un match amical contre Madagascar le 8 juin dernier (3-1).

(Reuters)

La RD Congo sort le Nigeria aux tirs au but

Barrage intercontinental en mars

On n'a donc pas trop peur de se tromper en affirmant que ce dimanche 16 novembre restera pour Fayulu un souvenir impérissable. Le genre d'instant que le gardien de 26 ans rejouera encore et encore dans sa tête avec, en début de scène, ce moment où Sébastien Desabre, le sélectionneur français de la RDC, a eu l'intuition de le faire entrer à la place de Lionel Mpasi pour la séance des tirs au but de cette finale africaine de qualification face au Nigeria. Le hasard du « toss » a voulu qu'il soit le premier à entrer en action, et sa présence sur sa ligne a d'abord suffi pour déstabiliser Calvin Bassey, dont la frappe est passée au-dessus de la barre.

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Fayulu avait alors bien entamé son duel à distance avec Stanley Nwabali, le gardien des Super Eagles connu pour ses prouesses aux tirs au but. Et, si ce dernier repoussait la tentative de Samuel Moutoussamy, le Congolais s'interposait à son tour d'un poing ferme devant un autre ancien Nantais, Moses Simon. La séance s'est ensuite étirée jusqu'à la mort subite. Instant choisi par Fayulu pour enlever la frappe de Semi Ajayi, synonyme de balle de match pour la RDC. Dans la foulée, Chancel Mbemba, héros plus connu au pays et seul buteur trois jours plus tôt lors de la demi-finale contre le Cameroun (1-0), entérinait la qualification congolaise (1-1, 4-3 aux t.a.b.) et rapprochait un peu plus la RDC de son rêve de Coupe du monde, une compétition qu'elle n'a plus connue depuis 1974.

Pour y figurer, il faudra passer par un ultime tournoi de barrage intercontinental au Mexique, où six équipes devront se battre pour deux places au mois de mars. Les deux sélections les mieux placées au classement FIFA seront automatiquement reversées en finale. À ce stade, il existe une plus forte probabilité que la RD Congo (60e) doive passer par les demies. Peu importe, le rêve congolais est toujours d'actualité. Et un héros est né.

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