Tenu en échec par Strasbourg, l'OM n'avance toujours pas en Ligue 1

il y a 1 an 88

Le match : 1-1

Entre deux équipes en mal de points, ce Strasbourg-Marseille est parti à toute allure. Privé de Valentin Rongier et Samuel Gigot, Gennaro Gattuso avait fait des choix forts en mettant Pierre-Emerick Aubameyang sur le banc et en titularisant une ligne Ndiaye-Harit-Correa derrière Vitinha.

L'ÉQUIPE

Dès la 2e minute, Jonathan Clauss annonçait la couleur de la domination marseillaise et a obligé Matz Sels à une belle parade. Strasbourg faisait le dos rond mais jaillissait à chaque récupération pour créer régulièrement du danger. Sur une de ces transitions, Kevin Gameiro a frappé en force sur Pau Lopez. L'attaquant alsacien avait bien suivi et a servi Emanuel Emegha en retrait (1-0, 6e).

Un coup dur pour l'OM, qui n'empêchait pas les Olympiens de poursuivre leur plan, avec de la fluidité dans leurs transmissions mais beaucoup moins de réussite dans les derniers gestes, quand ce n'était pas Sels qui enchaînait les parades comme devant Vitinha (13e) ou devant Joaquin Correa, dont la volée du genou à bout portant a été sauvée par le gardien strasbourgeois sur sa ligne (19e). Marseille n'a pas renoncé pas, attaquant en nombre, et il a été récompensé sur une nouvelle percée collective conclue par Clauss, d'une volée de l'entrée de la surface (1-1, 27e).

Au retour des vestiaires, le Racing est revenu avec de bien meilleures dispositions. Un gros temps fort alsacien a vu Lopez s'interposer devant Gameiro (53) puis Gerzino Nyamsi (58e). Jérôme Brisard, l'arbitre, a refusé un but d'Habib Diarra pour une charge jugée irrégulière sur le gardien marseillais (63e), puis c'est l'arête du but de Lopez qui a repoussé une superbe frappe enroulée de Dilane Bakwa (71e).

L'ÉQUIPE

Physiquement entamé, l'OM ne semblait plus maîtriser grand-chose au cours d'une seconde période où il a plongé peu à peu dans le néant et a été au bord du K.-O. (80e, 82e), sans trouver aucun ressort face à des Alsaciens nettement plus fringants qui peuvent nourrir des regrets au bout du compte. L'entrée en jeu d'Aubameyang (70e) n'y a rien changé. À l'approche du coup de sifflet final, un dernier tacle de Lucas Perrin, ancien olympien, sur le Gabonais dans la surface alsacienne a fait courir un énorme frisson dans les gradins de la Meinau mais Jérôme Brisard n'a pas moufté.

Au final, le partage des points n'arrange aucune des deux équipes qui restent dans le ventre mou. Strasbourg (12e) n'a plus gagné en L1 depuis deux mois (1-0 à Metz, le 24 septembre). Et l'OM de Gattuso (9e), toujours dans le flou, compte désormais une seule victoire en six matches de L1.

Gattuso : « Une seconde mi-temps qui n'a pas de sens »

Le joueur : Kevin Gameiro (Strasbourg)

À 36 ans, l'attaquant a plus des allures de supersub mais pour sa première titularisation depuis le 6 octobre, il a marqué la rencontre de son empreinte. Dans l'attaque à deux imaginée par Patrick Vieira, il a mené la vie dure à la défense marseillaise, même s'il n'a pas tout bien fait et que plusieurs opportunités auraient pu avoir un meilleur sort.

Avec son art de se faire oublier, il est directement impliqué sur le but alsacien, où il a percuté, est venu défier Lopez et a fini par servir son coéquipier Emegha avec pertinence (1-0, 6e). Pour son 150e match sous les couleurs du Racing, son club formateur où il est revenu il y a deux ans, il montre qu'il est inoxydable.

18
Marseille n'a perdu aucun de ses 18 derniers matches contre Strasbourg toutes compétitions confondues (9 victoires, 9 nuls), meilleure série de son histoire sous l'ère professionnelle face à un même adversaire.
publié le 25 novembre 2023 à 22h57 mis à jour le 26 novembre 2023 à 07h49
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