Quand les remplaçants offrent la victoire à Brest

Désormais, Éric Roy peut se déclarer satisfait. « Je le suis », a confirmé l'entraîneur du Stade Brestois, au coup de sifflet final. Ce n'était pas vraiment le cas au sortir d'une belle prestation à Marseille, ayant toutefois accouché de la première défaite de la saison (0-2, le 26 août). Ce soir-là, Roy s'était publiquement inquiété du manque de profondeur de son banc, alors que la fermeture du mercato se profilait.

Dimanche après-midi, c'est lui qui a permis aux Bretons de l'emporter à Montpellier (3-1), alors que ces derniers restaient sur 5 matches sans succès. Fait rarissime, quatre des cinq remplaçants brestois se sont révélés décisifs. Et dès leur entrée en jeu concernant Steve Mounié et Mathias Pereira Lage, entrés en même temps (63e). Le premier a dévié le ballon dos au but pour le second, qui a inscrit le deuxième but des Corsaires. Pareil scénario s'est reproduit dans le temps additionnel, quand Adrien Lebeau a centré sur le côté droit pour la reprise de Kamory Doumbia (90e+3), sur le terrain depuis la 75e, tandis que le premier s'y trouvait depuis cinq minutes seulement.

Constat, forcément amer, de Michel Der Zakarian, l'entraîneur de Montpellier : « Les changements que j'ai effectués (deux, Khazri pour Fayad et Nordin pour Chotard) n'ont pas apporté plus. Eux, ils ont changé et ils ont apporté. » Autre constat, forcément enjoué, de Roy, ravi de son coaching gagnant : « C'est valorisant pour un entraîneur. J'ai des garçons sur le banc, capables de faire des choses et ils l'ont montré. Je rabâche toutes les semaines que le football a évolué et qu'avec les 5 qui entrent, on peut changer la moitié de l'équipe. Tout le monde a donc son mot à dire. »

D'autant plus que s'il s'est finalement enrichi à la fin de l'été, son effectif ne se révèle pas pléthorique pour autant. Cela ne contrarie pas Roy : « Je dispose de 22 joueurs, mais je n'en veux pas plus, pour bien travailler et que tout le monde se sente impliqué. » Et qu'ils l'aident aussi à gagner.