Le coup de sifflet final de la campagne de qualifications, dimanche soir, à Bakou, était aussi le coup d'envoi d'une nouvelle ère, passionnante, excitante, qui portera l'équipe de France jusqu'en Amérique du Nord, début juin. Sept mois au cours desquels le staff de la sélection, notamment, multipliera les traversées de l'Atlantique.
D'abord pour assister au tirage au sort de la Coupe du monde, le 5 décembre, à Washington, puis pour aller visiter le camp de base qui accueillera les Bleus l'été prochain et le temps d'une tournée, en mars, sur la côte Est, pour vraisemblablement y affronter le Brésil, puis les États-Unis ou la Croatie, avant d'y revenir, une dernière fois, pour participer à la plus belle des compétitions de sélections (11 juin-19 juillet).
« Une partie de mon staff ira en repérage dès la semaine prochaine et on fera en sorte de valider notre camp de base après le tirage »
Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus
La première étape de l'équipe de France passe donc par Washington, où elle sera tête de série. Le sélectionneur Didier Deschamps, son adjoint Guy Stephan et Philippe Diallo, le président de la FFF, assisteront au tirage qui décidera du nom de leurs trois adversaires et du groupe dans lequel ils figureront.
« Je commence à avoir l'habitude des tirages, souriait le sélectionneur, dimanche. Une partie de mon staff ira en repérage dès la semaine prochaine et on fera en sorte de valider notre camp de base après le tirage. Il y a deux groupes qui paraissent mieux pour différentes raisons, avec des distances plus courtes et des températures plus clémentes. » Deschamps pense sans doute au groupe C, où la tête de série jouera ses deux premiers matches à Boston et un autre à Miami, et au L, où elle jouera les deux premiers à Toronto et l'autre à New York.
La liste dévoilée mi-mai
Jouer sur la côte Est serait préférable à plusieurs points de vue (chaleur, décalage horaire). Cela permettrait aussi de prendre ses marques dès mars, lors de la tournée que l'équipementier américain de la FFF a assez largement poussé à approuver.
Elle annonce toutefois au moins une probable affiche passionnante, face au Brésil de Carlo Ancelotti. Entre-temps, Deschamps et une partie de son staff seront retournés au moins une fois aux États-Unis pour aller voir le camp de base et déterminer la façon de l'aménager, comme ils l'avaient fait à Paderborn, en Allemagne, cinq mois avant le début de l'Euro 2024.
Puis, viendra l'heure de l'annonce de la liste. « Elle sera donnée plutôt mi-mai car les Championnats français et allemands s'arrêtent le 17, donc ce sera avant », a précisé le sélectionneur dimanche. Cela sera vraisemblablement entre le 12 et le 14 mai. La tendance serait à une liste de vingt-six joueurs comme la FIFA le permet puisque la compétition, désormais à quarante-huit, n'a jamais été aussi étirée.
Jusqu'ici réticent à emmener autant de joueurs dans un grand tournoi, Deschamps estime que, cette fois, les circonstances le justifient. Il restera alors à préparer l'équipe, dans un laps de temps réduit. La finale de la Ligue des champions a lieu le 30 mai (à Budapest). Les sélections devant arriver sur site cinq jours avant leur premier match, l'avion des Bleus risque de décoller avant le 10 juin, surtout si des matches amicaux sont organisés en Amérique du Nord.
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