« Êtes-vous défavorable à ce que vos joueurs disputent les Jeux olympiques, comme Rennes ; où comme Lens ou Lyon, les laisserez-vous prendre part au tournoi olympique ?
J'aurai plutôt tendance à dire que je vais m'occuper de mes affaires. Je ne sais pas si on aura des sélectionnés, donc ce sera facile pour moi de dire... après, moi, je suis entraîneur, je suis un sportif avant tout, j'adore tous les sports. Je trouve que les JO c'est quelque chose de magnifique à vivre, que j'aurais bien voulu vivre. On a raté la qualification à Séoul en 1988. J'étais dans l'équipe qui a raté la qualification, je peux vous dire que je n'étais pas spécialement heureux, on avait tous envie d'y aller. Les joueurs ont envie d'y aller.
« J'aurais bien aimé les faire et je pense que les joueurs ont envie de les faire aussi (...). Je trouve que ça me paraît difficile de priver un joueur des JO. »
Mais plusieurs clubs s'y opposent encore...
Après, il y a des intérêts dans les clubs, notamment parce qu'il risque d'y avoir des barrages de Coupes d'Europe. C'est compliqué pour les clubs de prendre une position ferme et définitive. Tout joueur a envie de faire les Jeux olympiques, que ce soit chez nous ou ailleurs. Ça doit être des moments magnifiques. Donc, pour résumer, je ne prendrai pas position. Mais j'aurais bien aimé les faire et je pense que les joueurs ont envie de les faire aussi. Ce qui s'était passé à Tokyo (en 2021), on a tapé sur Sylvain Ripoll, finalement je pense qu'il s'est fait licencier plus ou moins à cause de cela aussi, on a profité de cela pour le faire partir. Je pense que les clubs n'avaient pas été très clairs à ce niveau-là. Ce sont des positions compliquées à tenir. Les clubs payent les joueurs, il y a des intérêts. Je trouve que ça me paraît difficile de priver un joueur des JO.
« C'est aux instances de définir vraiment... ou d'obliger tout simplement les joueurs ou les clubs à participer (...) Cela doit faire partie des dates de la FIFA. Je trouve très bien que ce soit le cas pour les femmes »
Faire en sorte que la période des Jeux devienne une date FIFA peut-il aider à l'avenir à clarifier les choses ?
Bien sûr, c'est évident. Il y a toujours des intérêts à droite à gauche. La FIFA qui veut créer une Coupe du monde tous les deux ans, les Jeux Olympiques d'un côté. On est dans un monde où chacun essaye de tirer profit de chaque compétition et personne ne veut lâcher. Les clubs se retrouvent dans des situations délicates par rapport à cela. C'est aux instances de définir vraiment... ou d'obliger tout simplement les joueurs ou les clubs à participer. Pour cela, je sais que les calendriers sont chargés, mais cela doit faire partie des dates FIFA. Je trouve cela très bien que ce soit le cas pour les femmes. »
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