Michel Der Zakarian après la défaite de Montpellier contre Brest : « Il faut avoir envie de défendre »

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L'adage affirmant qu'une équipe se révèle à l'image de son entraîneur a pris sérieusement du plomb dans l'aile, du côté de l'Hérault. Ancien intraitable défenseur central (1980-1997) reconverti entraîneur à poigne, Michel Der Zakarian (60 ans) a amèrement constaté que ses joueurs ne lui ressemblaient plus, dimanche après-midi, face à Brest (1-3).

L'ÉQUIPE

Les Montpelliérains se sont laissés trimballer par des Corsaires bretons qui n'en demandaient pas tant. La différence ne s'est pas faite au niveau technique ou seulement tactique. Quoique, si Eric Roy, son homologue brestois, a conservé son schéma préférentiel en 4-3-3, il a pris l'option de jouer avec un bloc équipe plus bas, c'est-à-dire médian, afin d'empêcher Akor Adams et Moussa Al-Tamari de profiter de l'habituel jeu direct du Montpellier-Hérault SC pour avaler les espaces. Mais ce qui a choqué en premier lieu, c'est le manque d'engagement des Héraultais et leur absence de volonté de faire mal à leur adversaire, sauf dans leur temps fort, au début de la seconde période.

Ces carences mentales leur ont coûté cher. Alors qu'ils n'avaient encaissé aucun but lors de leurs trois dernières réceptions, - soit leur plus longue série depuis septembre-novembre 2018 - les Montpelliérains ont craqué à trois reprises, dimanche. À chaque fois, ce fut sur des buts évitables. À commencer par celui de l'ouverture du score inscrit de la tête... par Maxime Estève contre son camp. L'axial droit du MHSC a détourné une frappe de Romain Del Castillo qui ne se trouvait pas cadrée (20e).

L'ÉQUIPE

Cette apathie générale, ou cette lacune en termes d'état d'esprit, n'a pas échappé à leur entraîneur : « On a fait une première période exécrable techniquement et défensivement. Quand tu restes à cinq, dix mètres des mecs, tu ne peux pas gagner les duels et tu cours après le ballon. Le deuxième but que l'on prend est incroyable. Il faut défendre et avoir envie de défendre. »

Ce n'est visiblement plus vraiment le cas depuis l'entame de ce nouveau Championnat. Ou alors, par séquences et intermittence. Et cela ne pardonne pas face à une équipe du top 10 de Ligue 1. Montpellier n'en a encore battu aucune, cette saison (deux nuls et cinq défaites, quatre buts marqués, quatorze encaissés).

« Est-ce un problème dans la tête ? Il y a un peu de tout, l'envie, l'état d'esprit, le physique, la technique... On est tous passés au travers. Moi y compris, car je n'ai pas mis les bons joueurs sur le terrain »

Michel Der Zakarian, entraîneur de Montpellier

Cela situe le niveau de son plafond de verre, que Der Zakarian peine à faire exploser. « On est déçus d'avoir perdu et de la prestation fournie. Contre Nice (0-0, le 10 novembre), on a vu des mecs qui se battaient. Là, on n'a rien vu. C'est notre plus mauvais match depuis le début de la saison et je ne sais pas pourquoi, a-t-il avoué, au coup de sifflet final. Est-ce un problème dans la tête ? Il y a un peu de tout, l'envie, l'état d'esprit, le physique, la technique... On est tous passés au travers. Moi y compris, car je n'ai pas mis les bons joueurs sur le terrain. Tout le monde a été mauvais. Je n'en veux à personne car cela arrive à tout le monde. Il faudra montrer un autre visage et un autre état d'esprit devant Clermont (match à rejouer ce mercredi 29 novembre). »

Afin d'éviter de continuer à dangereusement dévisser dans les bas-fonds du classement. Cela, non plus, n'est pas gagné. Montpellier n'a remporté qu'une seule victoire à la Mosson lors de ses huit dernières sorties (3-0 devant Toulouse, le 29 octobre, contre quatre nuls et trois défaites). Il devient donc urgent que Der Zakarian retrouve ses joueurs comme il les aime : saignants.

publié le 26 novembre 2023 à 20h01
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