entr : A.Abbasov
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entr : D.Deschamps
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arbitre : Andris Treimanis
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remplaçants
il y a 14 heures
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Malgré les absents et une équipe alignée très jeune, la 123e nation au classement FIFA aura offert au public local un premier quart d'heure enthousiasmant. Quinze minutes ponctuées du joli but de Renat Dadashov (6) où les Azerbaïdjanais auront bousculé les Bleus dans l'impact. Derrière, Behlul Mustafazada (5), comme au Parc des Princes au match aller, a montré des attitudes défensives de bon niveau. Dans un style peu académique, le défenseur Elvin Badalov (4) l'a imité. Il aurait fallu que les milieux, et notamment le capitaine Makhmudov (5), montre un niveau d'engagement continu tout au long de la partie pour que les Azerbaïdjanais résistent plus longtemps
Très attendu pour sa première, le Parisien a vécu le match le plus frustrant qu'il soit. Il restera donc comme le premier gardien français dans l'Histoire à encaisser un but de l'Azerbaïdjan, sur une action où il ne réalise pas l'exploit. Pendant les dix minutes de domination adverse, il a diffusé encore de la fébrilité, au pied notamment. Jamais mis en danger ensuite pendant 75 minutes.
Son match dit tout de ses qualités. Le latéral de Chelsea est véloce, peut enchaîner les courses à haute intensité et a un pied précis. C'est sur cette base qu'il délivre ses deux passes décisives pour Mateta (17e, 1-1) puis Akliouche (30e, 2-1). Il est ensuite tout proche d'inscrire son premier but en bleu, refusé pour une main de Nkunku (24e). Offre-t-il suffisamment de garanties défensives ? Cela reste sa marge de progression. Il est trop facilement déposé par Dashdamirov sur le but azerbaïdjanais (4e).
Son premier quart d'heure, où il n'a rien réussi ou presque de positif, est à ne surtout pas montrer dans les écoles d'axiaux. Une fois entré dans son match, le capitaine du soir, peu sollicité, a livré ensuite une copie correcte. Mais en bleu, il a été trop irrégulier en 2025. S'il veut semer le doute en charnière, il doit en montrer plus.
À l'image de Konaté, il a livré un premier quart d'heure assez pauvre où il est devancé par Dadashov sur le but azerbaïdjanais. La suite est un peu (vraiment un peu...) plus convaincante. Avec certes du déchet sur son jeu de passes à risque mais des couvertures efficaces.
Lucas Digne peut « dormir » sereinement. Et on exagère à peine. L'ancien Milanais, sur ce type de match, doit être capable d'apporter beaucoup plus. Oui, il y a des courses, oui, il ne s'est pas caché et n'a jamais vraiment été mis en difficulté dans le duel défensif, mais c'est beaucoup trop peu pour un joueur de sa dimension. L'un des grands perdants de 2025, c'est lui.
Au coeur d'un début de rencontre collectivement raté, il a beaucoup couru d'abord, puis s'est démené ensuite pour construire les actions des Bleus, en jouant régulièrement vers l'avant pour accélérer le jeu. Sa deuxième période a cependant été moins aboutie.
L'histoire retiendra qu'il n'a officiellement pas inscrit sa première réalisation avec les Bleus. Mais le Turinois, au-delà du but finalement accordé au gardien azerbaïdjanais (3-1, 45e), aura laissé une réelle trace sur ce match. Intense, créatif, il a incarné une menace régulière. Avant-dernier passeur sur le but d'Akliouche (2-1, 30e), l'ex-Niçois se signale aussi par une reprise de près sur un coup franc de Cherki (73e).
Le Monégasque a réussi sa première titularisation chez les Bleus et confirmé une montée en puissance pour sa 5e sélection. Il est impliqué sur les trois premiers buts : en lançant Gusto d'abord (17e), en marquant ensuite son premier but en sélection (30e), puis en tirant le corner sur le troisième (45e). Remplacé par Thauvin (62e).
Il aura manqué des statistiques au Milanais pour que sa rencontre soit plus complète, parce que l'ancien Parisien a eu les occasions (12e, 24e, 26e, 52e). Dans le jeu, en revanche, il a beaucoup apporté en se rendant disponible, avec un déchet technique léger. Remplacé par Cherki (62e).
Après une superbe entrée contre l'Ukraine, l'attaquant a eu beaucoup plus de mal, toujours positionné sur le côté gauche. Il a mis beaucoup moins de vitesse dans ses gestes et a eu du mal à être trouvé dans de bonnes zones par ses partenaires. Et quand il l'a été, il s'est manqué.
Trois sélections, deux titularisations, deux buts : le début de carrière de l'attaquant en sélection est une réussite sur le plan statistique. Sa tête, sur son 4e ballon, était imparable (17e). Il aurait même pu inscrire un autre but (61e). La marge de progression se situe dans le jeu, où l'ancien Lyonnais peut apporter un peu plus, notamment dos au but. Remplacé par Barcola (79e).
Son choix de changer toute l'équipe a eu le mérite de permettre de voir à l'oeuvre certains joueurs avant les deux derniers matches amicaux de mars, préalables à la liste pour la Coupe du monde. Mais il ne doit pas être pleinement satisfait de ce qu'il a vu et ne s'est pas fait prier pour le faire savoir à ses joueurs par moments.
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