Parue dimanche sur le site officiel du FC Lorient, l'interview du président Loïc Féry dessine un avenir nouveau pour le club. Après avoir rappelé que « depuis fin 2022, où [il a] souhaité que le groupe Black Knight Football Club (BKFC) entre au capital du FCL sous l'égide de son actionnaire majoritaire Bill Foley, beaucoup de choses se sont passées », l'entrepreneur de 51 ans fait part d'une décision fondamentale : devenir, « derrière l'actionnaire majoritaire Bill Foley et les différents véhicules d'investissement qu'il contrôle », l'un des principaux actionnaires du groupe BKFC en y intégrant la participation qu'il détient au sein du FC Lorient. Cette opération aurait pour conséquence de faire du BKFC le seul actionnaire du club centenaire.
« Cette évolution permettrait au FCL d'avoir les reins solides au sein d'un groupe disposant de plus de 500 millions d'USD (dollars américains, soit plus de 430 millions d'euros) de fonds propres, et de rejoindre un réseau international de compétences exclusivement composé de clubs à fortes identités : AFC Bournemouth, FC Lorient et Moreirense FC, argumente Loïc Féry. Cette évolution me semble garante de la pérennité du FCL (...), avec un alignement stratégique au sein du capital de BKFC me permettant de poursuivre ce qui m'anime depuis 2009 en tant que président du FC Lorient », conclut Loïc Féry.
Un environnement de plus en plus concurrentiel
Cette perspective intervient dans un environnement que le président lorientais juge « hyperconcurrentiel » et face auquel il juge nécessaire d'être armé. Dans un contexte de doits télés très réduits, ce qui a largement contrarié cet été le dynamisme du club morbihannais sur le marché des transferts, cette stratégie est en effet entendable.
« J'ai la conviction que nous allons concrétiser cette évolution dans les meilleurs délais. »
Loïc Féry, président du FC Lorient
Mais comment les supporters vont-ils accueillir cette annonce, alors qu'il avait déjà fallu les rassurer lors de l'arrivée de Bill Foley en tant qu'actionnaire minoritaire ? « Il n'y a rien de plus de prévu en termes d'évolution du capital dans les 3-4 prochaines années, avait précisé à ce moment-là le dirigeant français. En tout cas, rien avant 2026, qui sera l'année du centenaire du club et je suis très attaché à rester majoritaire et président au moins jusqu'à cet événement important. »
Il semble donc que ce temps soit révolu puisque, si Loïc Féry ne se désengage pas, il s'apprête à faire basculer le club à 100 % sous pavillon américain, même s'il reste encore « quelques étapes ». « Dans la mesure où les parties impliquées sont en phase sur l'objectif, qu'elles se connaissent bien depuis plusieurs années et se retrouvent toutes dans le sérieux du projet de développement, j'ai la conviction que nous allons concrétiser cette évolution dans les meilleurs délais », veut croire le président lorientais.
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