« Je tiens ma part de responsabilité dans la situation actuelle. » D'emblée, Pablo Longoria a posé les bases de sa courte prise de parole. Après avoir remercié Gennaro Gattuso pour son passage, le président olympien a ouvert la conférence de presse de présentation de Jean-Louis Gasset. L'Espagnol s'est justifié d'avoir limogé son entraîneur pour « changer la dynamique ». Selon lui, « il fallait quelqu'un avec de l'expérience, qui connaît le Championnat et qui avait les clés pour transformer un groupe de personnes qui travaille ensemble en une équipe ».
Après cette kyrielle de compliments, Jean-Louis Gasset est arrivé au pupitre, chemise à pois et casquette rasante. Pendant une vingtaine minutes, l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire a répondu - parfois en s'égarant - à la dizaine de journalistes présents. Avec un objectif annoncé : redonner confiance à son groupe.
« On m'a appelé pour me demander si j'accepte sur quatre mois de bien finir la saison, de remettre Marseille au niveau où il doit être, a débuté le technicien. Ça m'a paru comme un challenge possible parce que je trouve que l'effectif est de qualité. Il n'y a pas de mercato, il faut donc le faire à l'intérieur de groupe, donc travailler sur le psychologique pour comprendre pourquoi ils sont moins performants. » Gasset a surtout insisté à plusieurs reprises sur la responsabilité de chacun des joueurs, « qui n'en font pas assez ».
« Remettre Marseille au niveau où il doit être »
Cet aspect mental lui a permis d'évacuer la question d'un potentiel changement tactique, arguant qu'il « faut faire passer le discours avant de penser à ces choses-là ». Selon lui, il faut surtout « redonner confiance » au groupe, avec « des joueurs qui prennent le leadership pour un effet boule de neige ». Une fois ces conditions réunies, Gasset en est persuadé, il peut redresser l'OM, assurant que « des équipes se sont refait une santé en un mois ».
Le technicien s'est refusé à donner un objectif précis, si ce n'est celui d'un « beau parcours en Coupe d'Europe » et de « remettre Marseille au niveau où il doit être ». Pour lui, ses 70 ans ne seront pas un problème, rappelant les exemples d'Arsène Wenger, Alex Ferguson ou Raymond Goethals. Et reste convaincu de pouvoir supporter la pression marseillaise, qui « ne vient que d'une ville », comparée à celle ressentie à la tête de la Côte d'Ivoire. Et tant pis si son bail n'est que de quatre mois, l'ancien Stéphanois se réjouit du « challenge » et clame qu'il « kiffe l'instant, comme disent mes petits ».