« Pouvez-vous nous expliquer votre démarche à propos des polémiques d'arbitrage, qui a débouché sur la visite, mardi, de Stéphane Lannoy ?
Quand j'écris à la direction technique de l'arbitrage, je ne fais pas un communiqué pour dire que Brest subit une injustice. Ça a été reçu de manière positive par M. Gautier (directeur de l'arbitrage) et M. Lannoy (directeur technique de l'arbitrage), qui s'est prêté au jeu. On voulait simplement comprendre comme ça se passait, car il y avait des incompréhensions. Ce n'était pas un débat pour régler des comptes et ça a été plutôt constructif. Mais, à titre personnel, je trouve qu'il y a trop d'interprétations et qu'elles ne sont jamais les mêmes.
Et qu'elles favoriseraient les grosses équipes, comme le pense votre entraîneur Éric Roy ?
Un exemple : face au PSG (2-3, le 29 octobre), il y a un penalty provoqué par Lilian Brassier (86e, sur Randal Kolo Muani). Il n'y a pas de débat. Si c'est pour nous, à la 90e + 5 minutes, ce n'est pas sifflé. La médiatisation des deux clubs n'est pas la même. Brest, ça intéresse qui ? Les arbitres ne le font pas exprès. Ils se protègent par rapport à la pression, la médiatisation, difficiles à gérer.
« La technologie apporte davantage de confusion »
Vendredi, votre entraîneur a déclaré, au sujet de l'arbitrage, que "c'était mieux avant"...
Ce n'est pas que c'était mieux avant, mais la technologie apporte davantage de confusion. Aujourd'hui, on a le sentiment que ce n'est plus l'arbitre qui décide, mais ceux qui sont devant la télé. Je ne dis pas qu'on ne doit pas s'appuyer sur la vidéo, qui permet d'éviter des erreurs, mais il faut quantifier le VAR. L'arbitre est acteur du jeu, il vit son match et si, à vitesse réelle, il estime qu'il n'y a pas faute, pourquoi celui qui n'est pas là, qui ne ressent pas le jeu, se permet de prendre une décision qui change le cours du match ?
Concernant votre effectif, a-t-il été compliqué de prolonger Pierre Lees-Melou, Romain Del Castillo et Jérémy Le Douaron jusqu'en 2027 ?
Avec Romain, en fin de contrat, on a échangé dès le mercato terminé. Pour Jérémy, il y avait déjà eu une discussion l'année dernière car il faut savoir récompenser les joueurs. Je m'étais engagé, verbalement, à partir du moment où son statut avait évolué. Enfin, s'agissant de Pierre, on a voulu anticiper. C'est un signe fort de la part du club de vouloir conserver ses joueurs performants.
Qu'en est-il pour Steve Mounié, qui arrive en fin de contrat, et Lilian Brassier, lié à Brest jusqu'en 2025 ?
Entre ce que certains pensent ou veulent, il peut y avoir des différences. Pour Steve, on a discuté, mais il est à un moment de sa carrière où il doit avoir une réflexion. On se laisse le temps. Concernant Lilian, je ne m'exprimerai pas pour l'instant sur ce dossier, je dirai les choses le moment venu. »