Depuis trois rencontres, Franck Haise observait son équipe avec de la hauteur. En tribunes, au côté d'Alexandre Pasquini, analyste vidéo, il purgeait ses trois rencontres de suspension (plus une avec sursis), écopées à l'issue de l'élimination de son équipe le 7 janvier en 32es de finale de Coupe de France face à Monaco à Bollaert-Delelis (2-2, 5-6 aux t.a.b.).
« Lundi, le coach nous a réunis (les cadres, avec Danso, Samba et Gradit), raconte l'attaquant Florian Sotoca. Il voulait notre ressenti. Il avait une petite hésitation à rester là-haut (en tribunes, samedi contre Strasbourg, 17h). Il y a un côté positif. Il peut très bien y voir le jeu, c'est toujours mieux. Observer la tactique adverse, les sorties de balle et mieux analyser notre pressing. Le côté négatif, c'est qu'il n'est pas près de nous. On sait qu'il est très important et très proche de ses joueurs. S'il a une consigne à nous passer directement, c'est plus simple. On a vu en première période qu'on a connu des difficultés à Nantes (1-0, le 3 février). Il aurait peut-être pu régler ça plus rapidement en étant sur le banc. »
Il y a une semaine, Haise envisageait pourtant de prolonger son séjour en tribunes au-delà de sa suspension, afin d'observer les premières périodes de son équipe. Il a tranché dans le vif, après avoir échangé avec son staff et son équipe.
« J'ai apprécié la hauteur et certains aspects humains. On est éloigné de certaines émotions. »
« L'inconvénient peut être quand ce n'est pas propice pour les joueurs, comme cela s'est passé à Nantes, détaille le manager. Je suis intervenu à la pause mais parfois, cela peut être trop tard. Je ne dis pas que si j'étais intervenu depuis le terrain, cela aurait changé grand-chose. Mais le temps est compté et, parfois, il faut savoir s'exprimer plus vite. On peut donc connaître un sentiment d'impuissance depuis les tribunes. L'avantage, en revanche, c'est que j'ai apprécié la hauteur et certains aspects humains. On est éloigné de certaines émotions, de la réactivité. Alex (Pasquini, dans les tribunes), que je considère comme un adjoint, continuera de dialoguer en direct avec Lilian (Nalis, premier adjoint) pendant une heure quarante sans coupure, comme il le fait depuis quatre ans. Il a une très bonne connaissance du foot, de l'analyse de notre jeu, de nos principes. J'ai entièrement confiance en lui. »