« Arrivez-vous à réaliser que votre équipe vient d'éliminer Monaco ?
On a fait le match qu'il fallait. On est mené 1-0, pas contre le cours du jeu, car Monaco est une équipe extraordinaire. Et puis plus le temps passait, plus ça s'équilibrait. C'est toujours comme ça. La séance de tirs au but, normalement on doit la perdre. Et puis il y a le coup du sort.
Vous êtes en quarts de finale pour la première fois depuis 1999. Comment le vivez-vous ?
Je réalise, tranquillement. Il y a des choses plus importantes dans la vie. Je construis un club, même si on ne veut plus de moi. On sait ce qu'on a, on ne sait pas ce qu'on retrouve mais je suis fier pour les vrais amoureux du FC Rouen. Pour la France qui reconnaît que ce club fait partie du patrimoine du football français. Moi je suis là pour construire, et je vais continuer à construire, pour continuer à faire rêver les gens.
La suite, en quarts, c'est Valenciennes...
(Il coupe) La prochaine étape, c'est Orléans lundi (en Championnat). Vous savez, quand on voit un match, attention, quand on redescend, à ne pas penser que c'est facile. On joue quand même une Ligue 2 alors qu'on est en National, ils seront favoris. On va devoir jouer de la même façon, je fais confiance à Maxime d'Ornano (l'entraîneur) et les joueurs pour continuer à nous faire rêver. Si on joue sérieusement, on a toutes nos chances de faire quelque chose. Mais un match de football, c'est d'abord sur le terrain, avec les tripes et du sérieux. Le stade sera plein, c'est un volcan. »
Après il y a la série des tirs au but qui est magique. C'est une soirée parfaite. C'est une aventure humaine avant tout, une aventure collective, une mise en avant pour un club. C'est une aventure tellement exceptionnelle qu'il fallait profiter, et on a bien profité. Le tirage (Rouen affrontera Valenciennes en quarts), on subit. Pour moi, ce sera le match le plus dur, car on vient de battre deux Ligue 1 (VA est en L2) donc tout le monde nous verra peut-être favoris sur cette rencontre. »
Sur le gardien (Léonard Aggoune, qui a sorti deux tirs au but) : « C'est une tête brûlée, il est comme ça, c'est un joyeux dans un groupe, un bon boute-en-train, un super numéro 2 dans la saison, car il aime bien le numéro un. Là, c'est son aventure. Il la vit bien. Il gagne le match, c'est top. Le tir au but de Balogun ? Tant qu'il n'est pas marqué, on est en vie. C'est là où Leo nous a sorti sa botte secrète. » S. Bu., à Rouen