Lucas Chevalier aura donc attendu son sixième rassemblement et sa douzième feuille de match avec l'équipe de France pour connaître sa première sélection. Ironie de l'histoire : ce sont exactement les mêmes chiffres pour Mike Maignan, entré en jeu lors d'un match amical contre l'Ukraine le 7 octobre 2020 (7-1). À 24 ans, il va débuter dans la cage bleue pour la première fois contre l'Azerbaïdjan, ce dimanche soir, à Bakou, et peut-être prendre ce moment important pour sa carrière comme une bouffée d'oxygène après la polémique née de son like « par erreur » pro RN sur Instagram.
Tancé par les observateurs pour ses performances jugées décevantes avec le Paris Saint-Germain, l'ancien Lillois a été soutenu par Didier Deschamps, samedi, en conférence de presse, lequel a expliqué « ne pas avoir la même analyse sur les difficultés de Lucas ». Quelques minutes plus tôt, Ibrahima Konaté avait aussi répondu à une question sur son coéquipier : « Depuis Lille, il montre énormément de qualités. Je suis très heureux pour lui. Il le mérite et j'espère qu'il le montrera à toute la France. »
Une équipe inédite et probablement peu de travail pour son premier match
De son côté, Lucas Chevalier n'a jamais changé d'état d'esprit. Il ne se formalise pas des critiques autour de lui et assure toujours regarder le match à venir plutôt que celui passé. Il n'écoute, pour l'instant, que les remarques de Luis Enrique ou de Borja Alvarez, son entraîneur des gardiens, qui n'ont montré aucun signe d'une confiance effritée. À Bakou, il sera forcément très scruté dans une rencontre qui ressemblera à celles des Parisiens en Ligue 1, avec, probablement, peu de travail à effectuer.
Il aura devant lui une équipe inédite. Pour la première fois dans son mandat, Didier Deschamps devrait modifier l'intégralité de son onze d'un match à l'autre. « Je vais être amené à faire beaucoup de changements parce que je pense que c'est le moment de le faire, a-t-il concédé en conférence de presse. On a joué il y a trois jours (4-0 contre l'Ukraine), on a eu un très long déplacement, il y a des joueurs que je veux voir. »
La dernière séance des Bleus samedi soir au stade Républicain Tofiq-Béhramov, où évolue le Karabagh FK, a confirmé les paroles du sélectionneur. Avec de vrais enjeux individuels autour d'un Ibrahima Konaté, capitaine. Theo Hernandez, à gauche, devra prouver qu'il est toujours un titulaire en puissance dans les grands rendez-vous dans une concurrence avec Lucas Digne que Didier Deschamps a décrite comme « saine ». À ses côtés, son frère Lucas Hernandez aura aussi l'occasion de se montrer. Pour Khephren Thuram, Warren Zaïre-Emery, Christopher Nkunku, Maghnes Akliouche et Jean-Philippe Mateta, c'est peut-être une place à la Coupe du monde qui se joue. Hugo Ekitike, pour sa deuxième titularisation, pourra confirmer sa montée en puissance après une entrée contre l'Ukraine que Didier Deschamps a qualifiée samedi de « tonitruante ».
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