Il a l'avantage de connaître plutôt bien la maison : dix-huit saisons professionnelles (2001-2019) et 616 matches sous le maillot de la Roma ont installé Daniele De Rossi sur le podium des idoles locales, juste derrière Francesco Totti. C'est peut-être pour cela qu'il a été choisi par les Friedkin pour succéder au toujours très populaire José Mourinho : personne ne pourra siffler De Rossi depuis les tribunes de l'Olimpico, où le milieu de terrain va faire ses débuts comme entraîneur de son club de toujours samedi, contre le Hellas Vérone. Le défi est ardu, pour lui qui, à 40 ans, n'a que très peu de vécu à ce poste : 16 petits matches de Serie B avec la SPAL, la saison passée, et seulement 3 victoires.
Il faisait partie du staff de l'Italie à l'Euro 2021
Mais, en Italie, voir De Rossi sur un banc de touche relève de l'évidence, pour le charisme, l'intelligence de jeu et le bagage tactique. Il a passé ses diplômes dès la fin de sa carrière de joueur (achevée après quelques mois à Boca Juniors, en Argentine, en 2019-2020), décrochant le brevet UEFA Pro à Coverciano en septembre dernier. Et il a observé le métier dans le staff de Roberto Mancini avec la sélection, qu'il a accompagnée lors de la victoire à l'Euro 2021, où ses échanges avec les joueurs ont été appréciés par le staff.
Il arrive avant trois matches qui paraissent abordables, contre Vérone, donc, puis la Salernitana et Cagliari, et ce timing n'est sans doute pas un hasard de la part de Dan Friedkin. Qui avait sans doute anticipé : Mourinho a quitté Trigoria à 13 heures, mardi, et l'arrivée de De Rossi était officielle quarante minutes plus tard. Il a signé un contrat de six mois, jusqu'à la fin de la saison, a évoqué son émotion indescriptible » sur le site du club puis il a dirigé son premier entraînement, puisque la séance prévue le matin a été décalée à la fin d'après-midi. La première journée a été chargée, donc, mais le plus dur reste à venir.