Rulli, le monsieur penalties de l'OM a encore frappé à Rennes

C'est une séquence de quatre minutes où Geronimo Rulli a semblé touché par la grâce, comme invincible, qu'il soit debout immobile sur sa ligne les yeux plantés dans ceux de son adversaire ou au sol dans sa surface de réparation, après un plongeon boueux dans la ­pelouse grasse du Roazhon Park. Dans le premier temps fort rennais, le seul peut-être de la rencontre, le gardien de l'OM a été capital, comme très souvent depuis le début de saison. Il a d'abord parfaitement jailli dans les pieds d'Arnaud Kalimuendo, après plusieurs ratés de ses coéquipiers, notamment son compatriote Leonardo Balerdi, pour détourner sa frappe à bout portant (28e). Une intervention très rapide qui n'a pas suffi puisque dans la foulée de l'action, Amir Murillo a été très sévèrement sanctionné d'un penalty pour une faute de main.

La réussite de l'été

Il serait pourtant réducteur de cataloguer l'ancien montpelliérain comme un spécialiste dans ce domaine uniquement, car il a aussi été très précieux dans le jeu de patience de son équipe, ­toujours à chercher la première passe juste. Roberto De Zerbi, son entraîneur, n'a d'ailleurs pas tari d'éloges sur son joueur : « De Brest à aujourd'hui (hier), il a joué dix-sept matches, il a fait des différences, pas seulement avec ses parades, mais aussi dans la conduction du jeu, dans ses relances. Comme Rabiot, Höjbjerg ou Greenwood, c'est un joueur fantastique. » Recrue plus discrète que certains de ses coéquipiers, cités plus haut par son entraîneur, Rulli s'est déjà imposé, au bout de quelques mois, comme l'une des réussites de l'été et, ­peut-être, l'un des meilleurs ­gardiens du Championnat.