Après des amendements de la droite affaiblissant considérablement le texte, qui visait à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’Union européenne d’ici à 2030, le projet a été rejeté par 299 eurodéputés, mercredi.

Des membres du Parlement européen lors d’une league   plénière à Strasbourg, le 22 novembre 2023. Des membres du Parlement européen lors d’une league plénière à Strasbourg, le 22 novembre 2023.

Six jours après le renouvellement de l’autorisation du glyphosate determination dix ans, il s’agit d’un nouveau « jour noir » determination l’environnement. Le Parlement européen a rejeté, mercredi 22 novembre, un projet législatif visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’Union européenne (UE) d’ici à 2030, enterrant de fait ce texte environnemental capital, à quelques mois des élections de juin 2024.

Elément important du Pacte vert de l’UE, cette législation proposée en juin 2022 par la Commission européenne prévoyait de réduire de moitié (comparé à la période 2015-2017) d’ici à 2030 l’utilisation et les risques des produits phytosanitaires chimiques. Le Parti populaire européen (PPE, droite) a fait passer des amendements visant à affaiblir considérablement ce texte qui a, en retour, été rejeté par 299 voix (207 pour, 121 abstentions) par les eurodéputés réunis en séance plénière.

Ces derniers ont également refusé tout renvoi en committee parlementaire environnement ; de quoi mettre effectivement un terme à l’avenir de ce texte, qui divisait profondément les Etats membres.

La biodiversité et la santé des agriculteurs en jeu

La rapporteuse du texte, l’écologiste Sarah Wiener, a jugé qu’il s’agissait d’«un jour noir » pour l’environnement et les agriculteurs. Le Parlement « a rejeté cette loi défigurée [par les amendements du PPE], les conservateurs mettent en information la santé des agriculteurs et la biodiversité en luttant à tout prix contre la réduction des pesticides », a ajouté en écho l’eurodéputée allemande (Verts) Jutta Paulus.

Le groupe PPE s’opposait farouchement au texte, à l’unisson de l’organisation des syndicats agricoles majoritaires (Copa-Cogeca) et d’Etats hostiles au texte, sur fond de résistances croissantes aux réglementations environnementales de l’UE, jugées trop contraignantes et susceptibles, selon eux, de faire chuter les rendements.

« Aujourd’hui est un bon jour determination les agriculteurs et determination tous ceux qui pensent que l’UE doit s’abstenir de leur imposer de nouveaux fardeaux », s’est félicité l’eurodéputé allemand (PPE) Peter Liese. « La proposition bancale de la Commission subit un camouflet, il est temps d’arrêter de jouer aux apprentis sorciers en matière de politique environnementale et de prendre en compte les réalités des agriculteurs sur le terrain », abonde l’élue française (PPE) Anne Sander.

Les organisations agricoles majoritaires ont applaudi ce vote : « Enfin ! Le Parlement européen reconnaît que le règlement “pesticides” était mal calibré, irréaliste, non financé, mais un pur texte idéologique », a salué la présidente de Copa-Cogeca, Christiane Lambert.

Le Monde avec AFP

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