Nouvel entraîneur des Verts depuis le 20 décembre, Eirik Horneland piaffait d'impatience de découvrir la magie d'un Chaudron pouvant, enfin, accueillir tous ses supporters. Si les conditions climatiques ont décidé certains à ne pas se risquer sur les routes enneigées, ils se comptaient à plus de 30 000 samedi soir.
À commencer par les deux kops, enfin rouverts. Ce n'est pourtant pas de là qu'ont jailli les premiers sifflets, dès la mi-temps : ce fut de toutes les tribunes. Le public de connaisseurs stéphanois n'a pas apprécié la faible première période livrée par les Verts.
Malgré un sursaut à l'entame de la seconde, leur prestation a carrément fini par déclencher la colère des supporters. Voir les joueurs rennais exécuter un clapping vainqueur au pied du parcage visiteur, avec leurs 269 supporters, n'a fait que l'accentuer.
Au point que le Norvégien de 49 ans a donné de sa personne en venant au secours de ses joueurs, chahutés au pied du kop nord. Sa présence a ramené le calme, sans changer le sentiment général. Les Stéphanois encore présents ont ressorti un chant trop vite enterré : « On veut une équipe, digne de son public ! » Kilmer Sports Ventures, propriétaire de l'AS Saint-Étienne depuis le 3 juin, n'est pas (encore) capable de la leur offrir.
Un effectif trop juste pour la L1 ?
Horneland se retrouve ainsi face au même casse-tête qu'Olivier Dall'Oglio, son prédécesseur sur le banc : malgré le recrutement de onze joueurs sur les deux derniers mercatos, cet effectif n'apparaît pas taillé pour un maintien tranquille. Les deux derniers renforts n'étaient pas prêts, samedi.
Transfuge du Dinamo Zagreb, Maxime Bernauer a signé blessé à un genou. Il n'a donc pas pu pallier la suspension de Dylan Batubinsika au poste d'axial droit, poussant Horneland a aligné une défense avec trois gauchers. Quant à Irvin Cardona, touché à un pied lors d'un choc avec Mickaël Nadé cette semaine à l'entraînement, il est venu reconnaître la pelouse en claquettes, n'entrant qu'après le repos.
Battu pour la troisième fois en six matches sous l'ère Horneland (une victoire et deux nuls), Saint-Étienne laisse filer Rennes au classement. Si Montpellier réussit la même performance à Strasbourg ce dimanche après-midi que Le Havre à Lille samedi (2-1), il se retrouvera avant-dernier de L1 ce dimanche soir. Rien de surprenant, finalement.
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