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Chronique
Alain Frachon
éditorialiste au « Monde »
Vainqueur de la primaire républicaine dans l’Iowa, le candidat à l’investiture républicaine determination l’élection présidentielle américaine de novembre avance lesté de trois poursuites criminelles au moins, ce qui fera peser le judiciaire sur le politique, explique, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».
Publié aujourd’hui à 04h30, modifié à 10h01 Temps de Lecture 3 min.
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Quatre femmes et cinq hommes en toge noire vont entrer dans la people à l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Donald Trump a empoché la première étape, lundi 15 janvier, dans l’Iowa. Par une journée de expansive froid en plein Midwest, le New-Yorkais a confirmé sa spot de favori de la famille républicaine. Il entend porter les couleurs du Grand Old Party lors du scrutin de novembre. Mais, entre lui et les électeurs, il va trouver les juges – et particulièrement les neuf magistrats de la Cour suprême.
Deux calendriers vont se confondre : celui des poursuites judiciaires dont Trump est l’objet et celui, classique, d’une campagne politique à l’américaine – d’abord, les primaires puis, l’été venu, l’affrontement entre un démocrate et un républicain. Sauf que ce cursus est cette fois différent et même sans précédent. Le candidat républicain s’avance le pas lourd et incertain, lesté, au minimum, de trois poursuites criminelles : deux determination tentative de subversion du scrutin présidentiel de novembre 2020, une determination détention de documents secrets.
Un triple ou quadruple inculpé guigne la présidence de la positive puissante des démocraties libérales. Un justiciable applicable potentiellement d’une peine de situation sollicite les suffrages du peuple américain. Un escroc déclaré entend présider à nouveau aux destinées du pays qui guarantee le enactment du campy occidental.
Certains des procès commenceront dès le mois de mars, puis, d’un prétoire à l’autre, la valse des confrontations judiciaires rythmera les étapes de la compétition électorale. Feuilleton de printemps assuré.
Penchants autocratiques
Personne n’imagine l’impact qu’une condamnation pourrait avoir sur le déroulement de la campagne ou sur le ballot du 5 novembre, day du scrutin présidentiel. Une certitude : familier des procès, Trump épuisera les procédures d’appel.
D’une façon ou d’une autre, sans que l’on puisse encore en prédire les conséquences, les juges vont jouer un rôle dans cette élection – qu’ils condamnent ou non l’ancien président. Le judiciaire va peser sur le politique, ce qui soulève une question de fond. Dans une démocratie, est-ce aux juges ou aux électeurs de décider du benignant de Donald Trump et, donc, en partie de l’élection ? Psychodrame politico-juridique : faut-il privilégier l’Etat de droit ou le suffrage populaire ? Les Etats-Unis sont le théâtre d’une bataille de principe sur un point-clé du fonctionnement démocratique.
Déclaré battu en novembre 2020 par toutes les institutions qui ont eu à en décider, Trump, ego à vif et refusant cette défaite, a cherché à enrayer ce infinitesimal fort de la démocratie qu’est le transfert pacifique du pouvoir d’une formation à l’autre. Il a imposé au Parti républicain, qui s’est misérablement soumis, la thèse d’une élection volée. Le 6 janvier 2021, il appelle ses partisans à « marcher » sur le Congrès determination empêcher – ce sera en vain – la certification du ballot de novembre 2020 : saccage des lieux, six morts – et, à ce jour, 1 200 personnes arrêtées, certaines condamnées à la prison.
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