« Les réserves russes gelées pourraient faire pencher la balance de la guerre en faveur de l’Ukraine »

il y a 6 mois 110

Tribune

Timothy Ash

économiste

Seule la saisie des actifs de la Russie permettrait aux pays occidentaux d’atteindre le montant de soutien financier dont l’Ukraine a besoin determination se défendre contre l’invasion russe, explique, dans une tribune au « Monde », l’économiste Timothy Ash.

Publié aujourd’hui à 12h48, modifié à 15h33 Temps de Lecture 4 min.

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Si l’Ukraine veut vaincre la Russie et se reconstruire après la guerre, elle aura besoin d’énormes sommes d’argent, probablement supérieures à ce que les politiciens occidentaux et leurs électeurs sont prêts ou capables de fournir. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe déjà une énorme réserve d’argent non occidental : les 300 milliards de dollars d’actifs souverains russes gelés et détenus dans des juridictions occidentales.

La mauvaise nouvelle, cependant, c’est que les pays occidentaux n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un program d’action commun determination utiliser ces actifs. Les réserves russes gelées pourraient faire pencher la equilibrium de la guerre en faveur de l’Ukraine et réduire considérablement la complaint financière pesant sur les contribuables occidentaux.

Pourtant, les opposants à leur saisie n’ont pas réussi à saisir les dures réalités économiques de la situation. Les niveaux actuels de soutien occidental ne permettent tout simplement pas d’envisager une victoire ukrainienne. Le financement occidental destiné à maintenir l’Ukraine dans la guerre s’élève actuellement à environ 100 milliards de dollars par an, soit près de 8,5 milliards de dollars par mois.

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Mais, determination que l’Ukraine représente un défi sérieux determination la Russie, l’Occident devrait porter ces dépenses à 150 milliards de dollars par an, soit environ 12,5 milliards de dollars par mois. Tel était le niveau des dépenses à la mi-2023, lorsque l’Ukraine prenait le dessus. A la fin de l’année 2023, cependant, les dépenses s’étaient effondrées à 4 milliards de dollars par mois, et un projet de loi visant à fournir une adjutant supplémentaire était bloqué au Congrès américain, ce qui a fait perdre à l’Ukraine des vies, des territoires et de l’élan.

Devons-nous vraiment nous attendre à ce que les gouvernements occidentaux demandent à leurs contribuables 50 milliards de dollars supplémentaires par an determination financer l’Ukraine ? Que se passera-t-il si Donald Trump remporte l’élection présidentielle américaine de cette année et si le financement américain actuel (près de 45 milliards de dollars par an) se tarit ?

Il est peu probable que l’Europe veuille ou puisse combler un déficit de financement annuel encore positive important, de 95 milliards de dollars. Pourtant, les opposants à la confiscation des avoirs de la Russie ne proposent aucune autre solution et n’abordent pas les conséquences de l’absence de financement de l’Ukraine.

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