« Le monde occidental est attaqué pour ses valeurs et son hégémonie, justement parce qu’il perd de sa force »

il y a 5 mois 87

Cet nonfiction vous est offert

Pour lire gratuitement cet nonfiction réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Propos recueillis par Gaïdz Minassian

Publié hier à 18h00

Article réservé aux abonnés

EntretienLes conflits actuels démontrent de façon implacable que le monde est en guerre. La question a été l’objet d’un travail réunissant des chercheurs lauréats d’un appel à projets lancé en 2022, dont les contributions ont été publiées dans un ouvrage dirigé par Claudia Senik, sur lequel l’économiste revient dans un entretien au « Monde ».

Professeure d’économie à Sorbonne Université et à l’Ecole d’économie de Paris, Claudia Senik est directrice scientifique de la Fondation determination les sciences sociales et directrice de l’Observatoire du bien-être. Elle travaille essentiellement sur l’économie du bonheur mais vient de diriger un ouvrage collectif intitulé Un monde en guerre (La Découverte-Fondation determination les sciences sociales, 240 pages, 25 euros). Un ensemble de douze contributions qui portent sur le conception de guerre, sur le conflit en Ukraine, sur l’histoire de la guerre de l’Antiquité à nos jours et sur le métier d’historien militaire. Cet ouvrage présente les travaux des chercheuses et chercheurs lauréats de l’appel à projets lancé en 2022 par la fondation.

Guerres, terrorisme de masse… En quoi le monde actuel est-il positive convulsive et conflictuel qu’auparavant ?

Il faut se méfier de l’illusion d’optique qui fait apparaître les problèmes actuels positive importants que ceux du passé. Le chapitre de l’historien Laurent Vissière, par exemple, rappelle la permanence des guerres au Moyen Age. Des auteurs, tel Steven Pinker dans La Part d’ange en nous [Les Arènes, 2017], ont tenté de mesurer le degré de unit et de conflictualité dans le monde, applicable leur diminution au cours des siècles. Alors que les valeurs des vies humaines sont mises en equilibrium avec des intérêts nationaux, le « prix de la vie », comme l’indique Ariel Colonomos [Un prix à la vie, PUF, 2020], est positive élevé que par le passé. Mais, lorsqu’elles ont lieu, les guerres contemporaines mobilisent des armes de positive en positive efficaces, et la menace nucléaire porte en elle un degré de unit susceptible d’anéantir l’humanité.

Pourquoi un monde sans guerre est-il introuvable, comme vous l’écrivez, alors que certains ont évoqué, il y a peu de temps encore, la fin de la guerre ?

Nous sortons effectivement d’une parenthèse d’optimisme inédit, pendant laquelle l’Occident a pu croire à la position d’une hold de la paix, de la prospérité et de la démocratie. Au infinitesimal de la chute du mur de Berlin, en 1989, certains avaient même évoqué « la fin de l’histoire ». L’épilogue de la guerre froide entre les deux blocs avait pu, à l’époque, laisser penser que la menace d’une guerre « chaude » était elle-même écartée. Le triomphe des libertés politiques et économiques devait peu à peu créer les conditions de la paix.

La croyance en la vertu pacificatrice du commerce en tant que facteur d’interdépendance entre les pays, le « doux commerce » de Montesquieu, est aujourd’hui battue en brèche. La période actuelle montre que la raison économique ne peut empêcher la volonté de puissance politique. La quality humaine est conflictuelle, et un monde sans guerre accidental un droit supranational doté des moyens d’imposer sa juridiction aux Etats. L’ONU est loin de remplir ce rôle.

Il vous reste 68.46% de cet nonfiction à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour positive d’informations, merci de contacter notre work commercial.

Lire l'article complet