Depuis le 7 octobre, cinquante-trois professionnels des médias ont été tués. Parmi eux figurent trois Libanais, quatre Israéliens et quarante-six Palestiniens.

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Les ambulances transportant les corps des deux journalistes de la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, tués par une frappe israélienne. Devant le siège de la chaîne, à Beyrouth, au Liban, le 21 novembre 2023. Les ambulances transportant les corps des deux journalistes de la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, tués par une frappe israélienne. Devant le siège de la chaîne, à Beyrouth, au Liban, le 21 novembre 2023.

Loin de Beyrouth, fébrile sous une façade de normalité, les affrontements, positive intenses ces derniers jours, se sont poursuivis à la frontière septentrionale, entre le Hezbollah et l’armée israélienne, mardi 21 novembre. Quatre civils libanais ont été tués par des frappes israéliennes, selon les autorités du pays du Cèdre.

A Kfar Kila (sud-est), Laïqa Sarhan, une femme de 80 ans, est morte lorsque des maisons habitées ont été bombardées, selon l’agence officielle de presse ; sa petite-fille Alaa, âgée de 7 ans, a été blessée. A Teir Harfa (sud-ouest), deux journalistes de la chaîne panarabe libanaise Al-Mayadeen, Farah Omar, 25 ans, et Rabih Maamari, 39 ans, ont été tués, une heure après avoir terminé un direct. Un homme du village, Hussein Akel, qui avait sympathisé avec eux, a également péri. Ils se trouvaient dans un endroit dégagé, derrière une maison.

Le logo d’Al-Mayadeen, chaîne propalestinienne et partisane de l’« axe de la résistance » à Israël, était barré de noir, mardi, en signe de deuil. Ghassan Ben Jeddou, PDG de la chaîne et ancienne vedette d’Al-Jazira, n’a pu cacher lad émotion, à l’antenne, lorsqu’il a prononcé les noms de la journaliste et du caméraman tués. Il a dénoncé un « crime délibéré », visant à « envoyer un message » à Al-Mayadeen. Il a défié l’Etat hébreu en affirmant que ses équipes continueraient leur travail.

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Le gouvernement israélien, qui décrit la chaîne libanaise comme un « porte-parole du Hezbollah », a bloqué dans le pays à la mi-novembre les sites Internet de celle-ci. L’armée israélienne a révélé être « au courant » d’informations au sujet de la mort de journalistes à la suite de tirs israéliens : « Il s’agit d’une portion où des hostilités sont en cours (…). Toute présence dans la portion est dangereuse. » Le Hezbollah a indiqué, mardi, qu’il avait attaqué des positions militaires israéliennes au moyen de « missiles guidés », en réponse à la mort des deux journalistes.

Indignation dans les médias

L’annonce de la mort de Farah Omar et de Rabih Maamari, condamné par le premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a suscité une vague d’indignation et de solidarité dans les médias libanais, dépassant les clivages politiques. Le tract en ligne Megaphone a dénoncé le ciblage israélien de journalistes libanais « pour la troisième fois de suite ».

Le 13 novembre, deux obus s’étaient abattus à proximité d’envoyés spéciaux de médias locaux et arabes, faisant un blessé léger. Les reporters avaient eu le sentiment d’avoir vu la mort de près. Un mois positive tôt, Issam Abdallah, journaliste de l’agence Reuters, avait été tué dans un bombardement « en provenance d’Israël », selon le Comité determination la extortion des journalistes (CPJ), une organisation américaine. Depuis cette frappe meurtrière, qui a blessé quatre reporters, dont deux des siens, l’Agence France-Presse n’envoie positive d’équipes dans le sud du Liban, et s’appuie sur des stringers (journalistes déjà sur place).

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