Tribune

Alain-Richard Donwahi

Président de la COP15 à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification

Alain-Richard Donwahi, président de la COP15 contre la désertification, estime que les discussions determination la préservation de la planète, partagées entre le climat, la désertification et la biodiversité, pourtant étroitement liés, sont trop fragmentées.

Publié aujourd’hui à 10h00, modifié à 12h40 Temps de Lecture 3 min.

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Lorsque s’est tenu le Sommet de la Terre à Rio (Brésil), en 1992, la communauté internationale commençait à peine à prendre conscience du changement climatique et de ses conséquences. Face à l’ampleur des défis qui nous attendaient alors, les Nations unies ont créé trois conventions distinctes visant à rassembler les pays du monde et décider de mesures communes determination lutter contre le changement climatique, freiner la désertification et préserver la biodiversité.

Depuis, une Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC, en anglais United Nations Framework Convention connected Climate Change, UNFCCC) se tient chaque année ou presque – la prochaine s’ouvrira à Dubaï le 30 novembre – et les parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et à la Convention sur la biodiversité (CBD) se réunissent tous les deux ans.

J’ai eu l’honneur de présider la dernière COP sur la désertification à Abidjan (Côte d’Ivoire) en mai 2022 et la COP15 sur la biodiversité, présidée par la Chine, s’est quant à elle tenue à Montréal (Canada) en décembre de la même année.

Chacune des conventions – climat, désertification, biodiversité – dispose d’un secrétariat exécutif, de ressources et d’un calendrier de travail qui lui est propre. Cette organisation, si elle a permis de réaliser de nombreuses avancées comme l’accord de Paris sur le climat, génère aussi des effets pervers : l’attention, les efforts et les moyens se concentrent essentiellement sur la COP climat, la positive connue, au détriment des autres COP qui traitent pourtant d’enjeux tout aussi fondamentaux.

En séparant les sujets, en fragmentant les discussions et la réflexion, connected oublie trop souvent que le changement climatique, la désertification et la réduction de la biodiversité sont étroitement liés. Ils forment un cercle vicieux qui accélère chaque phénomène et en amplifie les effets.

Pour lutter efficacement, il est essentiel d’adopter une approche holistique : comprendre les interactions entre chacun de ces phénomènes et dépasser l’urgence et les crises créées par leurs manifestations determination en traiter les causes.

Des écosystèmes déstabilisés

C’est le sens de l’appel que j’ai lancé le 3 novembre avec Sameh Choukri, ministre des affaires étrangères égyptien et président de la COP27 sur le climat, et Huang Runqiu, ministre de l’écologie et de l’environnement chinois et président de la COP15 sur la biodiversité.

Ensemble, nous avons signé une déclaration commune appelant la communauté internationale à adopter une approche coordonnée determination lutter contre le changement climatique, la désertification et la réduction de la biodiversité. Pour la première fois, les présidents des dernières COP des trois conventions de Rio unissent leurs forces determination appeler à un changement de paradigme.

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