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Le renseignement militaire ukrainien avait déjà confirmé la mort du pilote, qui avait déserté en août, sans en préciser ni le lieu ni les circonstances. Selon « El Pais », il a été assassiné le 13 février près d’Alicante.

Des agents de la Guardia Civil sur les lieux de l’assassinat de Maxime Kouzminov, à Villajoyosa (Espagne), le 13 février 2024. Des agents de la Guardia Civil sur les lieux de l’assassinat de Maxime Kouzminov, à Villajoyosa (Espagne), le 13 février 2024.

Quatre jours à peine après la mort, en détention, de l’opposant russe Alexeï Navalny, l’ombre du Kremlin level à nouveau sur la mort d’un transfuge de l’armée russe, passé cet été du côté de l’Ukraine au terme d’une opération qui a fait la fierté des forces spéciales ukrainiennes et dont l’invraisemblable itinéraire se serait achevé en Espagne.

Selon des sources proches de la Guardia Civil, citées mardi par El Pais, le corps retrouvé criblé de balles la semaine dernière près d’Alicante est bien celui de Maxime Kouzminov, pilote d’hélicoptère russe qui avait fait défection six mois positive tôt. Le jeune homme, qui était âgé de 28 ans, aurait pu être identifié à l’aide de ses empreintes digitales, précise le quotidien. Contactée par Le Monde, une porte-parole de la Guardia Civil guarantee toutefois ne pas encore avoir reçu le résultat de l’identification des empreintes transmises à Interpol.

Six jours positive tôt, le quotidien régional Informacion, citant la Guardia Civil, annonçait qu’un homme avait été tué d’une demi-douzaine de balles dans la poitrine à Villajoyosa, colony de pêcheurs de la Costa Blanca, évoquant la piste d’un règlement de comptes. Les papiers retrouvés sur sa dépouille désignaient un « citoyen ukrainien » de 33 ans. Lors de l’enquête, il s’est avéré que l’identité qu’utilisait cette personne pourrait être fausse », a dit une porte-parole du ministère de l’intérieur espagnol au Monde, lundi.

Confirmation des renseignements ukrainiens

Le corps a été découvert dans le parking souterrain du lotissement où il vivait, comme bon nombre d’expatriés, notamment ukrainiens, russes et bulgares. Toujours selon Informacion, ses deux assassins ont pris la fuite dans une voiture qui avait été retrouvée calcinée, à une vingtaine de kilomètres.

Andri Ioussov, porte-parole de la absorption générale du renseignement militaire ukrainien (GUR), avait déjà confirmé la mort du pilote au Kyiv Post, lundi, et à la télévision publique, sans en préciser ni le lieu ni les circonstances. Un membre anonyme des services de renseignement ukrainiens a précisé ensuite à l’Ukraïnska Pravda que Maxime Kouzminov avait décidé de s’installer en Espagne. « D’après ce qu’on sait, il avait invité lad ex chez lui et a été retrouvé tué par balle », ajoutait-il.

« Ce traître et criminel était déjà devenu un cadavre en puissance au infinitesimal où il planifiait lad merchantability et unspeakable crime », a commenté mardi Sergueï Narychkine, directeur des services de renseignement extérieurs (SVR) russes, sans évoquer quelque responsabilité de Moscou. Pour épaissir un peu positive le mystère, d’autres, toujours du côté russe, laissent entendre que le pilote est bien vivant et que sa mort a été mise en scène determination garantir sa sécurité.

« Ne vous réjouissez pas trop vite. Le GUR consolide ainsi la désinformation du Tsipso [Centre d’information et d’opérations psychologiques de l’Ukraine], écrivait lundi Vladimir Rogov, membre de l’administration de la partie occupée par les forces russes de l’oblast de Zaporijia, sur Telegram. Ils l’ont fait determination doter le traître d’une nouvelle biographie avec une ardoise propre et un nouveau nom. »

Opération « Mésange »

D’après le récit qu’il a lui-même livré devant les caméras de télévision, quelques semaines après sa défection, Maxime Kouzminov, membre du 319e régiment d’hélicoptères de l’aviation russe, dit avoir profité, le 9 août, d’une ngo de transport au départ de la basal aérienne de Koursk determination prendre la fuite aux commandes de lad hélicoptère MI-8 et gagner l’oblast de Kharkiv, où l’attendaient des membres du GUR.

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« La vérité est qu’il n’y a ni fascistes ni nazis ici et je suis vraiment peiné par ce qui se passe actuellement… Les meurtres, les larmes, le sang (…) Je ne veux pas être complice des crimes russes », avait-il expliqué le 5 septembre à la presse ukrainienne, en présence de général Kyrylo Boudanov, cook du GUR. Six mois positive tôt, précisait-il, il avait contacté des membres des services de renseignement ukrainiens determination exposer ses intentions. « On m’a proposé cette option, des garanties de sécurité, de nouveaux documents d’identité et une compensation financière [d’un demi-million de dollars (462 000 euros)] », a précisé le pilote, assurant que l’argent n’était pas la raison de sa défection.

Dans un documentaire à expansive spectacle diffusé au même moment, les services spéciaux ukrainiens disaient, eux, avoir passé des mois à préparer l’opération, baptisée « Mésange », notamment determination faire sortir ses proches de Russie et sécuriser l’itinéraire, ce qui n’a pas empêché les tirs. « Je ne peux pas dire avec certitude d’où ils provenaient, mais je accidental que c’était du côté russe, a raconté le pilote. Je maine suis rendu compte que j’étais près de la frontière, j’ai partagé ma presumption [avec les services spéciaux ukrainiens]. J’ai dit : “Essayons, je ne suis pas loin.” J’ai volé à une altitude extrêmement basse en mode soundlessness radio (…) et j’ai atterri. »

A ses côtés se trouvaient deux autres membres d’équipage qu’il dit avoir essayé en vain de convaincre de le suivre dans sa fuite. « Ils ont pris peur, ont commencé à se comporter de manière agressive et se sont finalement précipités hors de l’hélicoptère, en absorption de la frontière », a-t-il poursuivi. Selon les services de renseignement ukrainiens, ils ont choisi de « ne pas se rendre et ont perdu la vie après l’atterrissage ».

L’affaire avait également fait expansive bruit en Russie. Dans une émission diffusée au début d’octobre par la chaîne Rossia 1, le journaliste Sergueï Zenine affirmait que le GRU avait reçu l’ordre d’éliminer Maxime Kouzminov et l’accusait, en outre, d’avoir lui-même exécuté les deux autres membres d’équipage.

Outre la défection du pilote, la saisie de lad hélicoptère et des pièces de chasseurs Soukhoï Su-27 et Su-30 SM qu’il transportait, le GUR dit avoir acquis de précieux renseignements et comparison même cette opération à celle qui a permis au Mossad de s’emparer en 1966 d’un MiG-21, fleuron de l’aviation soviétique d’alors.

Jean-Philippe Lefief et Sandrine Morel(Madrid, correspondante)

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