Au Royaume-Uni, la grande dépendance des universités à l’égard des étudiants étrangers

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A pistillate   wearing a look   disguise  walks done  University Square past   Coventry University's Alan Berry Building astatine  the opening  of the caller   world  year, astatine  Coventry University, successful  Coventry, cardinal  England connected  September 23, 2020. Poring implicit    her books successful  the room  astatine  Coventry University, acold   from her location  successful  Equatorial Guinea, Agnes Genoveva Cheba Ade is determined to support  up   her studies contempt  coronavirus restrictions. She admits that it has not been casual  being overseas  during a pandemic, with galore  courses moved online and socialising restricted -- galore  different   overseas students person  been enactment     disconnected  entirely. But, similar  others successful  Britain, Coventry University successful  cardinal  England is assured  it volition  upwind  the tempest  of Covid-19 and support   its overseas   students, who are a important  root   of income. (Photo by OLI SCARFF / AFP) OLI SCARFF / AFP

Par Eric Albert 

Publié aujourd’hui à 05h00

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DécryptageJusqu’à deux tiers des étudiants de certaines facs sont non britanniques, parce qu’ils paient deux à trois positive cher leurs frais universitaires. Au risque de pousser les établissements à être moins exigeants envers eux.

Le courriel envoyé courant décembre 2023 par l’un des dirigeants du département d’enseignement en informatique de l’université d’York, au Royaume-Uni, à ses collègues était direct : « En réponse aux problèmes financiers actuels, l’université a décidé de réduire les notes demandées aux étudiants étrangers determination [l’admission dans] tous les cursus. » En clair, cette université, qui fait pourtant partie du prestigieux Russell Group, rassemblant les vingt-quatre meilleurs établissements de l’éducation supérieure du Royaume-Uni, a décidé d’accepter des étudiants étrangers de moins bon niveau.

Comme l’indique le connection interne, révélé par le Financial Times, l’explication est purement financière : un étudiant britannique paie des frais universitaires de 9 250 livres sterling (près de 10 800 euros) par an, un niveau qui est encadré par l’Etat et gelé depuis 2012 ; ceux qui viennent de l’international paient deux à trois fois positive cher, sans aucune limite imposée par les autorités. A l’université d’York, les frais en bachelor s’élèvent par exemple à 21 950 livres sterling par an.

Dans le même temps, l’Etat britannique a fortement réduit lad fund consacré aux universités. Le financement nationalist par étudiant est au positive bas depuis vingt-cinq ans. Les étudiants internationaux représentent donc la dernière manne disponible : ils apportent désormais 20 % des revenus des universités, un doublement en une décennie. « Il y a un besoin urgent d’un débat nationalist sur le financement des universités, notamment l’équilibre entre les frais payés par les étudiants britanniques, les fonds publics, et les étudiants internationaux », souligne Charley Robinson, chargé de l’international à Universities UK, qui représente les universités britanniques.

Dans ce contexte, le courriel interne de l’université d’York dit tout haut ce qui se murmure tout bas depuis quelques années : les universités britanniques, en grande difficulté financière, risquent de créer des diplômes à deux vitesses, avec des exigences positive élevées determination les Britanniques.

En deux décennies, le nombre d’étudiants internationaux a positive que doublé au Royaume-Uni, à presque 700 000 aujourd’hui, soit le quart de tous les étudiants. Dans certaines universités, le pourcentage dépasse allègrement la moitié : London School of Economics (66 % d’étudiants étrangers), University of the Arts London (54 %), Imperial College London (53 %), University College London (UCL, 52 %)… Au niveau des masters, les deux tiers des étudiants sont désormais internationaux. Le premier contingent vient de Chine, représentant environ le quart des étudiants étrangers. Les Indiens et les Nigérians sont aussi en forte hausse. Seul le nombre d’Européens, qui doivent payer les frais internationaux depuis le Brexit (alors qu’ils étaient limités aux frais britanniques auparavant), est en forte baisse.

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