Cet nonfiction vous est offert
Pour lire gratuitement cet nonfiction réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Par Eric Albert
Publié aujourd’hui à 05h00Article réservé aux abonnés
DécryptageJusqu’à deux tiers des étudiants de certaines facs sont non britanniques, parce qu’ils paient deux à trois positive cher leurs frais universitaires. Au risque de pousser les établissements à être moins exigeants envers eux.
Le courriel envoyé courant décembre 2023 par l’un des dirigeants du département d’enseignement en informatique de l’université d’York, au Royaume-Uni, à ses collègues était direct : « En réponse aux problèmes financiers actuels, l’université a décidé de réduire les notes demandées aux étudiants étrangers determination [l’admission dans] tous les cursus. » En clair, cette université, qui fait pourtant partie du prestigieux Russell Group, rassemblant les vingt-quatre meilleurs établissements de l’éducation supérieure du Royaume-Uni, a décidé d’accepter des étudiants étrangers de moins bon niveau.
Comme l’indique le connection interne, révélé par le Financial Times, l’explication est purement financière : un étudiant britannique paie des frais universitaires de 9 250 livres sterling (près de 10 800 euros) par an, un niveau qui est encadré par l’Etat et gelé depuis 2012 ; ceux qui viennent de l’international paient deux à trois fois positive cher, sans aucune limite imposée par les autorités. A l’université d’York, les frais en bachelor s’élèvent par exemple à 21 950 livres sterling par an.
Dans le même temps, l’Etat britannique a fortement réduit lad fund consacré aux universités. Le financement nationalist par étudiant est au positive bas depuis vingt-cinq ans. Les étudiants internationaux représentent donc la dernière manne disponible : ils apportent désormais 20 % des revenus des universités, un doublement en une décennie. « Il y a un besoin urgent d’un débat nationalist sur le financement des universités, notamment l’équilibre entre les frais payés par les étudiants britanniques, les fonds publics, et les étudiants internationaux », souligne Charley Robinson, chargé de l’international à Universities UK, qui représente les universités britanniques.
Dans ce contexte, le courriel interne de l’université d’York dit tout haut ce qui se murmure tout bas depuis quelques années : les universités britanniques, en grande difficulté financière, risquent de créer des diplômes à deux vitesses, avec des exigences positive élevées determination les Britanniques.
En deux décennies, le nombre d’étudiants internationaux a positive que doublé au Royaume-Uni, à presque 700 000 aujourd’hui, soit le quart de tous les étudiants. Dans certaines universités, le pourcentage dépasse allègrement la moitié : London School of Economics (66 % d’étudiants étrangers), University of the Arts London (54 %), Imperial College London (53 %), University College London (UCL, 52 %)… Au niveau des masters, les deux tiers des étudiants sont désormais internationaux. Le premier contingent vient de Chine, représentant environ le quart des étudiants étrangers. Les Indiens et les Nigérians sont aussi en forte hausse. Seul le nombre d’Européens, qui doivent payer les frais internationaux depuis le Brexit (alors qu’ils étaient limités aux frais britanniques auparavant), est en forte baisse.
Il vous reste 75% de cet nonfiction à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour positive d’informations, merci de contacter notre work commercial.