Au Mexique, « les femmes n’ont pas droit à la sécurité »

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En prévision de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 Novembre 2023, la communauté universitaire et des féministes  interviennent sur des silhouettes, en écrivant le nom des victimes de unit   de genre, afin de rendre disposable   et de réfléchir sur la unit   contre les femmes et les filles et lad   interaction   sur la société. Citée Universitaire, Ciudad de Mexico, Mexique le 23 Novembre 2023 MAHE ELIPE POUR « LE MONDE »

Par Anne Vigna

Publié hier à 15h00

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ReportageTrois ans après les grandes mobilisations contre les violences faites aux femmes, le pays compte toujours un nombre très élevé de féminicides, environ 3 000 par an, en dépit d’avancées législatives.

Sur la pelouse de l’université de Mexico, les étudiants s’installent determination personnaliser des centaines de silhouettes de femmes en bois peintes en mauve. Chacun, avec des feutres, inscrit le nom d’une femme, une date, colle parfois une photograph et ajoute des phrases : « Ni pardon ni oubli », « Nous voulons la justice ». Trois mille silhouettes représentant chacune un féminicide ont été préparées cette semaine à Mexico determination le 25 novembre, Journée internationale determination l’élimination de la unit à l’égard des femmes.

Fabiola Pozadas a écrit lad propre nom sur sa silhouette et, au-dessous, « survivante d’un féminicide ». Son petit ami a tenté de l’asphyxier en 2019 avec, determination tout mobile, l’intention de récupérer leur maison. Après quatre ans de procédure judiciaire, il a finalement été incarcéré determination « tentative de féminicide » et Fabiola est devenue militante de cette cause. « Les 3 000 silhouettes représentent le nombre approximatif de femmes assassinées au Mexique [qui compte 127 millions d’habitants] chaque année, rappelle cette jeune femme au teint mat de 29 ans. Notre objectif, en les portant pendant la manifestation, est de montrer concrètement, visuellement, la gravité du problème aux autorités. »

Les Mexicaines n’en sont pas à leur première show sur le thème des féminicides. Entre 2018 et 2020, le pays a connu une rébellion féministe qui a mis ces violences sur le devant de la scène. Dans les capitales des trente-deux Etats de la république, des marches gigantesques exigeaient que les autorités prennent le problème au sérieux et que la société ouvre les yeux.

« Excusez-nous determination le dérangement, mais connected nous tue », lisait-on sur une pancarte de la grande manifestation du 8 mars 2020. « La pandémie a mis un coup d’arrêt à ce mouvement inédit dont le gros du contingent était constitué de lycéennes et d’étudiantes qui sont allées manifester partout, y compris dans les zones les positive dangereuses, comme la périphérie de Mexico », raconte la journaliste Laura Castellanos, autrice de La Marcha del terremoto feminista (« la marche du séisme féministe », éditions Grijalbo, non traduit, 2021).

Deux militantes féministes posent avec les silhouettes symbolisant des femmes victimes de violences, à Mexico, le 23 novembre 2023. Deux militantes féministes posent avec les silhouettes symbolisant des femmes victimes de violences, à Mexico, le 23 novembre 2023.
Des militantes féministes posent avec les silhouettes symbolisant des femmes victimes de violences, à Mexico, le 23 novembre 2023. Des militantes féministes posent avec les silhouettes symbolisant des femmes victimes de violences, à Mexico, le 23 novembre 2023.

La pandémie de Covid-19 n’a pas seulement arrêté le mouvement. Elle a, comme partout dans le monde, augmenté les violences contre les femmes. Dans cette circonstance particulière, le mouvement societal n’a pas provoqué un recul de ces violences, et il est aujourd’hui difficile de juger de lad impact. « La unit n’a en effet pas baissé, ce qui était la principale revendication. Mais, determination la première fois, cette question a vraiment été au centre du débat public », considère la militante féministe Martha Tagle.

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