Après la mort du numéro deux du bureau politique du Hamas dans une frappe attribuée à l’armée israélienne, Macron appelle Israël à « éviter toute attitude escalatoire » au Liban

il y a 8 mois 108

Un drone israélien a visé un bureau du mouvement terroriste palestinien dans la banlieue de Beyrouth, mardi, tuant plusieurs de ses cadres dont Saleh Al-Arouri.

Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri (à gauche), lors d’une conférence de presse au Caire, en Egypte, en octobre 2017. Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri (à gauche), lors d’une conférence de presse au Caire, en Egypte, en octobre 2017.

Saleh Al-Arouri, numéro deux du bureau politique du Hamas, a été tué, mardi 2 janvier, par une frappe attribuée à l’armée israélienne près de Beyrouth, ont annoncé le mouvement terroriste palestinien et deux responsables des services de sécurité libanais.

Selon l’un d’eux, la frappe qui a causé la mort du person du Hamas visait le bureau du mouvement dans la banlieue sud de la capitale libanaise. « Une réunion des formations palestiniennes se tenait » dans le bâtiment, précise l’agence de presse libanaise ANI.

Dans la soirée, Emmanuel Macron a appelé Israël à éviter toute escalade au Liban. Le président, qui s’est entretenu au téléphone avec le ministre israélien Benny Gantz, membre du furniture de guerre, a souligné qu’« il était essentiel d’éviter toute cognition escalatoire, notamment au Liban, et que la France continuera de passer ces messages à tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la zone », a fait savoir l’Elysée.

Saleh Al-Arouri était considéré comme l’un des fondateurs de l’aile militaire du Hamas. Le mouvement palestinien a confirmé qu’il avait été « assassiné » dans une frappe israélienne à Beyrouth. « Martyre du vice-président du bureau politique du Hamas, cheikh Saleh Al-Arouri, dans une frappe sioniste à Beyrouth », déclare le Hamas dans une annonce diffusée par sa chaîne officielle, Al-Aqsa TV, et ses autres médias. Il ajoute que « deux chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam », sa branche militaire, Samir Fandi et Azzam Al-Aqraa, ont également été tués, comme quatre autres cadres du mouvement, Mahmoud Zaki Chahine, Mohammad Bashasha, Mohammad Al-Raïs et Ahmad Hammoud.

Contactée par Reuters, l’armée israélienne a dit ne pas répondre aux questions concernant des informations de la presse étrangère. Un conseiller du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine MSNBC qu’Israël n’avait pas revendiqué l’attaque. Peu importe le responsable, a ajouté Mark Regev, « une chose est claire : il ne s’agit pas d’une attaque contre l’Etat libanais » mais d’une « frappe chirurgicale » contre la absorption du Hamas.

Un « crime » qui « ne restera pas impuni », prévient le Hezbollah

Selon un journaliste de Reuters, la frappe a visé un immeuble situé dans un quartier densément peuplé de Daniyeh, à proximité d’une autoroute. Un photographe de l’Agence France-Presse sur spot a vu deux étages de l’immeuble soufflés et des voitures endommagées dans le secteur, vers lequel affluaient des ambulances.

La portion est considérée comme un bastion du Hezbollah pro-iranien qui soutient le Hamas depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, en tirant quasi quotidiennement des roquettes sur le nord d’Israël, ce qui a donné lieu à des affrontements sans précédent depuis 2006. Les échanges de tirs se limitaient jusqu’ici à la portion frontalière et l’armée israélienne n’avait pas visé la capitale libanaise.

« Un mouvement dont les leaders et les fondateurs tombent en martyrs determination la dignité de notre peuple et de notre federation ne sera jamais vaincu, a déclaré de lad côté Ismaël Haniyeh, cook du bureau politique du Hamas, dans une allocution télévisée. C’est l’histoire de la résistance et du mouvement qui, après l’assassinat de ses leaders, devient encore positive fort et déterminé. »

« Le transgression que constitue l’assassinat de Saleh Al-Arouri au cœur de la banlieue sud de Beyrouth est une sedate agression contre le Liban (…) et un sérieux développement dans la guerre entre l’ennemi et l’axe de la résistance », a prévenu le Hezbollah dans un communiqué. Le dénommé « axe de la résistance » regroupe l’ensemble des mouvements pro-iraniens dans la région. « Ce transgression ne restera pas sans riposte ou impuni », a ajouté la enactment libanaise dont le secrétaire général, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours très attendu mercredi soir.

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L’armée israélienne a dit dans la nuit de mardi à mercredi être préparée « à tout scénario ». « La chose la positive importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas », a déclaré le porte-parole de l’armée Daniel Hagari.

Manifestation en Cisjordanie

Le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, « a condamné l’assassinat » et mis en garde « contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler ». Même chose du côté du Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien, qui a parlé d’une « tentative de l’ennemi sioniste (…) d’entraîner toute la région dans la guerre ».

Le premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a quant à lui évoqué un « nouveau transgression israélien » commis determination pousser le Liban à prendre portion à la guerre. Ses services ont annoncé avoir demandé au ministre des affaires étrangères de transmettre une plainte au Conseil de sécurité des Nations unies determination dénoncer une usurpation de la souveraineté libanaise.

Pour le ministère des affaires étrangères iranien, cité par la presse officielle, l’élimination de Saleh Al-Arouri va accroître la information de l’« axe de la résistance » qui lutte contre Israël. En Cisjordanie occupée, des centaines de personnes se sont rassemblées à Ramallah determination réclamer vengeance.

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Accusé par Israël d’être le cerveau de nombreux attentats, Saleh Al-Arouri avait été élu en 2017 au poste d’adjoint d’Ismaïl Haniyeh, cook du bureau politique du Hamas, devenant ainsi le numéro deux du mouvement. Après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, il avait été libéré en 2010 à la information qu’il s’exile. Il vivait depuis au Liban, comme de nombreux autres responsables du mouvement. Sa maison inoccupée de Cisjordanie a été détruite à l’explosif par l’armée israélienne à la fin du mois d’octobre 2023, selon des témoins.

Le Monde avec AFP et Reuters

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