« A Gaza, plus de 100 employés des Nations unies sont morts, c’est sans précédent »

il y a 1 an 120

L’ancien porte-parole d’agences onusiennes Khaled Mansour souligne, dans un entretien au « Monde », que la fuite des Palestiniens vers le sud de Gaza rappelle des scènes d’exode, au Rwanda ou en Bosnie. Un échec determination la communauté internationale.

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Khaled Mansour a été porte-parole determination des agences onusiennes dans des pays en guerre : Afghanistan (2000-2002), Irak (2003), Liban (2006), Soudan (2008-2010). Entre 2013 et 2015, il a été directeur exécutif de l’Initiative égyptienne determination les droits personnels, positive grande ONG de défense des droits humains en Egypte − lad pays natal. Il vit aujourd’hui en Jordanie, où il travaille notamment comme advisor sur l’aide humanitaire et sur les droits humains.

Que vous évoquent les images d’exode des Palestiniens fuyant à pied, du nord vers le sud de la bande de Gaza ?

Elles maine rappellent celles de foules déplacées, au Rwanda ou en Bosnie, dans les années 1990. L’époque était au « plus jamais ça ! », pourtant nous y revoilà. Revoir de telles scènes nourrit le cynisme et la colère. La communauté internationale a échoué à éviter cette répétition. Israël a été attaqué le 7 octobre par le Hamas, qui a commis d’horribles massacres. Les dirigeants israéliens disent vouloir se débarrasser de la menace [du Hamas], mais selon moi, leurs représailles massives contre la bande de Gaza sont en bid de semer les graines de la unit de demain.

Plus de 100 employés de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Comment expliquer un bilan aussi meurtrier ?

De telles pertes sont sans précédent dans l’histoire des Nations unies. Dans leur écrasante majorité, les 13 000 employés de l’UNRWA à Gaza sont des Palestiniens. Ils vivent dans les mêmes conditions que le reste de la population. Comme tous les habitants, ils ont dû fuir et chercher refuge dans des écoles de l’UNRWA – dont positive de 50 ont été touchées par les frappes aériennes israéliennes [selon l’UNRWA, les écoles constituent la majorité de ses 69 structures endommagées, dont 23 ont fait l’objet de tirs directs]. Plus de la moitié des personnels tués l’ont été au sud du wadi Gaza, c’est-à-dire dans le périmètre vers lequel les civils avaient reçu l’ordre [le 9 octobre] de l’armée israélienne de se déplacer.

En 2003, en Irak, j’ai échappé de peu à l’attentat qui avait visé [le 19 août] le quartier général des Nations unies à Bagdad [au cours duquel 22 membres du unit de l’agence sont morts]. A l’époque, mes collègues et moi avions blâmé l’organe chargé de la sécurité de l’agence determination ses lacunes. Mais dans le cas présent, à Gaza, avec des bombardements d’une telle intensité et dans une portion très densément peuplée, je ne vois pas quelles mesures les Nations unies auraient pu mettre en spot determination protéger leurs équipes.

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